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lieux sacrés et phénomènes inexpliqués
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9 juillet 2008

Des Pyramides aux Cathédrales

Selon l’enseignement des Anciens, la Lumière est en tout lieu et en tout temps. La difficulté, pour les communautés humaines, consiste à la faire exister, à la manifester.

146_4611_IMG4Aussi, pour mieux percevoir cette Lumière qui nous est aussi nécessaire que celle du soleil, avons-nous intérêt à concentrer notre attention sur des monuments où elle rayonne avec force et majesté, comme le Moyen Age des Cathédrales.

 


 

 

L’immense Egypte, ses quatre millénaires de durée, son rôle de centre du monde et ses prodigieuses facultés de création peuvent nous permettre de comprendre  nombre d’éléments de la symbolique médiévale.

Quand saint Augustin écrit : « Cette chose même que l’on appelle maintenant religion chrétienne existait déjà et, parmi les Anciens, elle n’a jamais manqué depuis les origines de la race humaine », il émet un jugement tout à fait extraordinaire. Augustin, dignitaire chrétien très écouté, parfaitement informé des influences gnostiques et ésotériques formant le cœur du christianisme primitif trahi par Rome, voulait ainsi légitimer la nouvelle forme religieuse qu’il défendait. Le plus simple était d’englober les autres religions, et principalement l’égyptienne aux innombrables ramifications, dans le christianisme.

 

 

L’Irlande fut un lieu de passage particulièrement important pour l’ancien répertoire symbolique. Animaux fantastiques,in_tynan formes géométriques telles que les svastikas, roues cosmiques sont présentes sur les stèle et les croix irlandaises. L’iconographie de la cathédrale de Bayeux et le style de ses sculptures sont un bon exemple du mariage qui s’opéra entre l’ancien art irlandais, pétri de traditions moyen-orientales, et le vieux fonds celtique.

Byzance fut aussi un foyer de transmission non négligeable. L’empire byzantin, mi-asiatique, mi-européen, se présentait comme un carrefour d’idées et de courants artistiques.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voyages et communion d’esprit ?

                                                                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne doit pas oublier, cependant, que les médiévaux voyagèrent beaucoup, notamment en direction du Moyen-Orient. Bâtisseurs, savants ecclésiastiques cherchèrent très tôt à nouer des contacts avec d’autres cultures. ( Pour moi, les livres d’histoires ne racontent que des faits de batailles, de crimes, d’un monde de brutes afin de nous cacher l’autre facette de ce Moyen-Age au combien prodigieux ! ).

     -  En l'An 333 un Aquitain anonyme rédige un itinéraire de Bordeaux à Jérusalem, « guide » parmi d’autres pour aller vers les Lieux Saints.

      -     En 765, Pépin le Bref envoie au calife Al-Mansour une ambassade. Trois ans plus tard, elle revient en Europe avec des dignitaires arabes qui seront reçus par le roi, à Selles-sur-Cher.

      -    Charlemagne en personne , d’après la légende, serait allé en Terre sainte. Là-bas, il avait découvert des reliques. les faisant venir d’Orient, il les distribua aux églises.

      -    Au début du VIIIe siècle, beaucoup d’objets de provenance orientale arrivaient par le port de Fos.

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-       Au début du IXe siècle, Arles était un grand entrepôt pour ces objets, étoffes, pièces de métal précieux, perles, etc.

-       En l'An 869, une lettre de Thédose, patriarche de Jérusalem, loue la bienveillance des Arabes envers les chrétiens d’Orient. Les musulmans leur permettent de construire des églises, de pratiquer leur foi et de vivre en paix.

 

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-         Au XIIe siècle, un abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, convoque une équipe de savants pour établir une traduction du Coran. Sous prétexte de connaître la pensée des infidèles, on avait ainsi un accès direct à une autre formulation religieuse, Saint Louis sut se ménager des entretiens avec son ennemi politique, le cheikh Al-Jabal, qui était à la tête des Ismaéliens.

 

-         Au XIIIe siècle, la ville de Montpellier fut un centre essentiel de trafic ; marchands et chrétiens y venaient en grand nombre, ainsi que des voyageurs de tout le Proche-Orient.

-         Les Templiers, grands voyageurs, surent utiliser le code d’honneur et les rites de chevalerie pour maintenir des contacts étroits avec le monde musulman qu’il fallait théoriquement combattre. ( les Templiers sont l’inventeur du chèque bancaire, que l’on utilise encore aujourd’hui ).

-         N’oublions pas un personnage célèbre et à la fois mystérieux : le Prêtre Jean, souverain d’Ethiopie et de Nubie, qui régnait sur une confrérie hermétique d’origine égypto-chrétienne, les Nestoriens. Il était considéré comme le prince le plus riche du monde, sans doute parce qu’il avait les clefs des traditions symboliques. L’apôtre Thomas, saint patron des Maîtres d’œuvre, était allé jusqu’au royaume du Prêtre Jean pour lui construire son palais selon les règles de l’équerre et du compas.

 

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    Carte du XVIe siècle de la côte orientale de l'Afrique où l'on voit le Prêtre-Jean assis sur son trône dans les montagnes au nord de l' équateur.

 

-         Le sceau du Prêtre Jean n’avait-il pas une profonde signification ? on y voyait la main de Dieu entourée par le cercle des étoiles. N’était-ce pas une invitation au voyage dans le cosmos intérieur, à la recherche d’une action fondée sur un modèle divin ?

 

Dans leurs lointains périples, des voyageurs comme Odoric de Porderone ou Jean de Mandeville redécouvraient l’expérience vécue par les grands sages. Pythagore ou Platon, par exemple, qui étaient partis chercher les secrets de l’initiation. Les chemins du corps importaient moins que ceux de l’esprit.

 

 

 

A savoir :

 

Les Egyptiens sont partout :

- Bijoux, manuscrits, ivoires provinrent en quantité non négligeable de l’Egypte copte, véhiculant ainsi des expressions bien plus anciennes. Notons au passage cette infime précision, pourtant caractéristique : sur les papyrus égyptiens on dessinait à l’encre rouge les premiers hiéroglyphes d’un chapitre. Même pratique dans les ouvrages liturgiques des chrétiens dont on connaît les « rubriques liturgiques », c’est à dire  « les rouges ».

-         C’est l’écrivain Grégoire de Tours qui utilisa le terme vague de « Syriens » pour évoquer les nombreux Orientaux qui s’étaient installés dans les villes.

-         Au VIe siècle ? ces « Syriens » formaient une minorité bien implantée, par exemple à Paris ou à Orléans.

-         Les relations entre l’Egypte et l’Europe sont prouvées à partir de 2000 avant Jésus-Christ et peut-être bien avant !

 

 

Le rôle des moines :

 

En parlant des moines du Mont-Dieu, Guillaume de Saint-Thierry, un cistercien, déclare :  « Ils apportent dans les ténèbres de l’Occident la lumière de l’Orient et, dans les froideurs des cellules, la ferveur religieuse de l’ancienne Egypte. Ces monastères avaient créé des règles de vie sur le modèle égyptien.

-         « Lérins, écrit saint Eucher au début du Ve siècle, possède ces saints vieillards qui ont transporté dans nos Gaules les pères de l’Egypte, en vivant comme eux ». ( Lérins = îles situés près de Cannes, monastère sur la petite île de St Honorat défendu par un Fort avec un temple dédié au dieu Lero. )

 

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A Lérins, donc à Arles, sous l’impulsion d’Honorat, à Marseille, sous celle de Cassien, et en d’autres lieux encore, on fonda des monastères conformes aux enseignements égyptiens.

 

 

 

 

 

 

 

Deux hommes, deux égyptiens, sont à l’origine de ce vaste mouvement : Horseisis, dont le nom signifie « Horus, le fils d’Isis » et surtout Pacôme, à savoir « le prêtre du dieu Chem » ou « celui de Khnoum ». C’est à Tabennissi, en Egypte, que Pacôme fonda un ensemble comprenant une église, un monastère et des ateliers tandis que sa propre sœur agissait de même pour les femmes.

 

 

Ainsi naquirent l’Abbé et l’Abbesse.

 

( Certains passages sont repris dans le merveilleux livre de Christian Jacq : Le Message des Constructeurs de Cathédrales.)

 

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